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 Exposé: L'adolescence au fur et à mesure

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Amandine.B

Amandine.B


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MessageSujet: Exposé: L'adolescence au fur et à mesure   Exposé: L'adolescence au fur et à mesure I_icon_minitimeLun 12 Avr - 19:40

L’adolescence au fur et a mesure

Le terme d’adolescent semble provenir du latin “adulescens”, littéralement “celui qui est en train de croître”; mais il désignait à Rome les jeunes gens, susceptibles d’être mariés depuis la puberté, et ayant acquis la citoyenneté à l’âge de 17 ans : il s’agissait donc bien plus de leur statut social que de leur développement psychique.
Les sociétés dites primitives disposaient de rites d’initiation plus ou moins complexes qui introduisaient l’enfant pubère au monde adulte. Longtemps, dans les sociétés occidentales, le mariage, l’enrôlement militaire ou l’entrée dans les ordres religieux scellaient ce passage de l’enfant pubère à l’âge adulte.

I) L’adolescent face à son corps

L’entrée dans l’adolescence est marquée par la puberté (vers 11-13 ans). C’est un phénomène physiologique qui se manifeste par des transformations corporelles. C’est donc une étape du développement humain marquant la transition de l’enfance à l’adolescence. L’adolescent, dont le corps subit une profonde mutation, est souvent animer d’une frénésie de changement, de nouveauté et de découverte.

a) Modification pubertaires

Cette transformation du corps, si rapide, peut faire violence au jeune. Elle vient comme une cassure brutale entre l'enfance et l'adolescence. Le corps de l’adolescent change à une telle rapidité qu’il en devient autre et le jeune peut venir à s’interroger sur cet « autre » qu’il devient. Tout le travail de l’adolescent sera d’accepter ces transformations sans se perdre, c’est-à-dire en maintenant intègre son identité malgré cette image qui change dans le miroir.


o Chez la fille :
Le début de la puberté chez la fille se situe en moyenne entre 10 et 11 ans et sa durée s’étale sur 2 à 3 ans. Les signes de cette puberté sont :
- Développement des seins : premier signe extérieur
- Croissance de l’appareil génital : l’utérus s’agrandit, les ovaires s’éveillent et sécrètent des hormones féminines.
- La voix se modifie (devient grave)
- Pilosité : pubienne (pubis), axillaire (les aisselles), jambes, bras
- Prise de poids et changement de la taille
- Premières règles (menstruations). En 1940, les premières règles chez les européennes venaient vers 17 ans. Actuellement, l’âge moyen est vers 12 ans et 6 mois car les conditions de vie sont plus confortables et les adolescents s’affirment plus tôt.
- Croissance : la corpulence augmente, répartition de la masse graisseuse qui se répartit au niveau des seins, des fesses et des cuisses.
- Poussée d’acné : qui correspond à la sécrétion de sébum (Le sébum est la sécrétion par les glandes sébacées de la peau d'un film lipidique qui sert à la protéger et, mélangée à la sueur, protège la peau du dessèchement.) par le corps, suite aux processus hormonaux. Le développement disgracieux de l'acné est probablement lié à des facteurs d'ordre psychosomatique (relation de l'esprit au corps, un trouble psychique pouvant se répercuter sur la santé physique.)



o Chez les garçons :
L’entrée dans la puberté chez les garçons se fait plus tardivement que chez la fille. Il se fait généralement vers 12-13 ans et s’étale sur une durée d’environ 3 ans. Les signes de cette puberté sont :
- Croissance des organes génitaux
- Transformation de la voix : mue de la voix qui semble cassées entre 12 et 15 ans en moyenne : apparition de la pomme d’Adam
- Pilosité : pubienne (pubis) qui est la première à apparaître, axillaire (sous les bras) 2 ans après, jambes, bras, torse, barbe, moustache
- Croissance osseuse et staturale : évolution du nez et des pieds, puis par la suite ce sont les jambes, les bras puis du tronc avec l’élargissement des épaules.
- Prise de poids et changement de la taille
- Poussée d’acné


b) Sentiments ressentis avec ce nouveau corps

Les modifications du corps sont perçues différemment selon les adolescents. Ces changements corporels et leur impact sur l’image du corps entraînent parfois des comportements particuliers. Certains adolescents vivent mal cette période car ces changements sont d’autant plus difficiles à accepter qu’ils prêtent plus attention au regard des autres. Ils sont plus sensibles car ils veulent plaire, se faire accepter. Ils se comparent aux autres et ils essayent parfois de combler un manque de confiance en soi au travers de leur regard.
Pendant cette période s’amorce la redéfinition du système relationnel, en particulier celui de l’enfance. C’est ce qui explique certains comportements tels que les sautes d’humeur, les épisodes d’isolement, les refus de jeux tant appréciés antérieurement, les phases d’opposition, les allers-retours à la dépendance infantile…

Par exemple concernant les filles, l’apparition des seins est le premier signe qui montre que la puberté a commencé. Cette étape de la puberté n’est pas vécue de la même manière d’une jeune fille à l’autre. Tandis que certaines seront fières de ressembler de plus en plus à une femme, d’autres en seront gênées et ferons tout pour cacher leur poitrine naissante à leur entourage en espérant éviter certaines allusions qui pourraient les mettre mal à l’aise.

Il existe aussi des adolescents qui se désinvestisse de leur corps c’est-à-dire qu’il y a un refus de se laver, ou à l’inverse un surinvestissement corporel comme se regarder des heures dans le miroir) comme si l’adolescent cherchait mieux à s’approprier son corps, accepter son propre regard afin de mieux accepter le regard d’autrui.

La notion de « Breakdown » à l’adolescence c’est la menace d’une rupture dans la continuité de la représentation du soi et de l’image de soi (en particulier l’image du corps), mais aussi dans la continuité des investissements de soi. Ce « breakdown » est une véritable menace psychotique quasi permanente à l’adolescence. Il se traduit par la prévalence des pulsions agressives dirigées contre le corps sexué et secondairement contre le nouveau rapport aux objets internes que la transformation pubertaire impose.
Les parents doivent veiller à ce que les troubles d’humeurs gardent leur variabilité et durent peu. Ils doivent faire attention à :

- Un repli anormal : l’enfant reste dans sa chambre, ne sort plus ou peu, communique très peu
- Une chute durable des performances scolaires
- Une dépression caractérisée par une dévalorisation, un repli, une tristesse, une absence de projection dans l’avenir, l’adolescent ne sait plus ce qu’il veut faire.
- Des changements de comportements emmenant l’adolescent à être violent : surtout chez les garçons
- La perte de poids et les vomissements pas toujours visibles, qui doivent faire redouter une anorexie chez les jeunes filles.

II) L’adolescent psychologiquement

L’adolescent accède à la pensée formelle, autrement dit il acquière la pensée adulte, capable d’abstraction : c’est le temps des grandes théories, des débats sur la religion, la politique, l’astronomie. Les pensées de l’enfant s’appuient essentiellement sur celles des adultes. Et si l’enfant s’oppose à l’adulte, c’est davantage dans un souci de se différencier de lui, de s’opposer à son autorité, que de proposer une opinion personnelle aboutie. L’adolescent lui, peut créer et développer ses propres pensées, de plus en plus indépendamment de l’adulte ; son esprit devient critique. C’est pourquoi les discussions aboutissent souvent en conflit : il teste ainsi ses idées, s’oppose pour marquer sa différence.

Le travail psychique dit d’adolescence consiste à la prise de conscience et à l’adaptation du jeune aux transformations anatomiques qu’il subit et qui affirment ostensiblement et irréversiblement son identité sexuelle, et donnent une impulsion majeure à son potentiel énergétique tant amoureux qu’agressif, notamment vis-à-vis de l’un et l’autre parent.
A ce moment, la réactivation des fantasmes Œdipiens inconscients de l’enfant vis-à-vis de ses parents peut être d’autant plus angoissante que l’adolescent possède dorénavant l’équipement sexuel nécessaire à la réalisation de ses désirs.

Cette transformation et cette affirmation de soi passent aussi par une perte des idéaux infantiles, personnels et parentaux, dont la mise à distance peut entraîner des moments de « vécus dépressifs physiologiques », à différencier des maladies dépressives authentiques qui existent aussi à cet âge.

On conçoit bien comment la croissance anatomique, le besoin de relations extra-familiales, l’affirmation de son identité conduisent inévitablement l’adolescent à la nécessité d’opérer une séparation du milieu familial en même temps que l’intensité des bouleversements physiques et psychiques avec lesquels il est aux prises, la perte de ses repères habituels l’inciteraient plutôt à s’assurer la protection de ses parents. En effet, pendant la même période, il est nécessaire pour lui de se différencier de ses parents et de devenir adulte comme eux.

Ces deux processus sont liés et complémentaires. Ils évoquent les processus identiquement liés et contradictoires de la séparation-individuation auxquels doit faire face le nourrisson à la fin de la première année de sa vie, lorsqu’il entre progressivement en relation avec sa mère et acquiert une sécurité suffisante pour s’en séparer ; c’est pourquoi on a pu parler à propos de l’adolescence d’un deuxième processus d’individuation. Les difficultés de ce travail psychique, subi et parfois traumatique par ses excès, peuvent déborder les capacités d’adaptation de l’adolescent.

Une autre difficulté peut survenir du fait du décalage entre maturation physique, biologique et maturation psychique, soit du fait d’une avance, soit du fait d’un retard pubertaire par rapport au travail psychique en cours. Celui-ci peut être déclenché plus ou moins tôt en fonction du contexte éducatif (par exemple une hyper-protection qui maintient l’adolescent dans un statut infantile) ou environnemental (rôle des stimulations médiatiques dans la revendication de plus en plus précoce d’un statut d’autonomie sociale et sexuelle ?). De telles dysharmonies de développement sont fréquentes et le plus souvent non pathologiques. Toutes ces difficultés peuvent contribuer avec d’autres facteurs à la mise en place habituellement momentanée, mais risquant parfois d’être définitive :

- soit d’une régression à des comportements infantiles, voire des conduites de dépendances notamment aux toxiques,
- soit un repli sur soi,
- soit de mécanismes de défense névrotiques (troubles obsessionnels compulsifs, phobies, manifestations hystériques) ou psychotiques (délires),
- soit des comportements de rupture qui dénotent une véritable souffrance psychique du fait de l’incapacité de faire face à la situation de conflit intense.

III) Place de l’adolescent dans la société (famille, travail, école)

a) Relations avec les parents


A l’adolescence, la question de l’Œdipe* se pose à nouveau, avec une nouvelle donne : la maturité sexuelle. La proximité avec les parents qui rassurait l’enfant va devenir rapidement insupportable (tension interne) pour l’adolescent. Ainsi, les gestes de tendresse jusque là vécus comme anodins deviennent embarrassants pour l’adolescent (et pour les parents). Soudain, l’adolescent refuse les bisous, parfois le moindre contact. L’agressivité éclate souvent.
Ainsi, l’adolescent, du fait de sa maturité sexuelle, est amené à prendre des distances par rapport à ses parents.
*Le complexe d’Œdipe est cette période entre 3 et 5 ans où généralement l’enfant « s’éprend » du parent du sexe opposé et entre en rivalité avec le parent du même sexe. La petite fille dévore son père des yeux et veut se marier avec lui. Le petit garçon écarte le père quand il veut embrasser la mère. Le rôle des parents à cette période est de rappeler l’impossibilité de cette union contre-nature (poser ce qu’on appelle « l’interdit de l’inceste »).

b) Socialisation

Du fait qu’il soit pubère, l’adolescent va se désintéresser des objets qui le comblaient enfant (sorties familiales, jeux…). Le dehors devient progressivement la principale source de satisfaction. Freud disait que « la principale tâche de l’adolescent est de séparer de ses parents », non pas dans le sens de rupture, mais dans l’idée d’investir d’autres personnes que ses parents.
La famille constitue le premier corps social pour l’enfant. Il va y développer des compétences sociales : apprentissage des règles et des usages culturels, respect de l’autorité, de la hiérarchie, des alliances. L’adolescence devient l’occasion de s’essayer au dehors, de passer du « père aux pairs » et s’insérer dans d’autres corps sociaux (club de sport, école…). Les groupes de pairs ne se substituent pas au groupe familial mais sont complémentaires. La famille reste toujours importante pour l’adolescent même s’il semble signifier le contraire. Car malgré son désir d’autonomie, l’adolescent reste dépendant.
L’adolescent est en effet dans le paradoxe à l’égard de ses parents : il est tiraillé entre le besoin de solliciter son entourage familial (dépendance affective aux parents) et la volonté de s’y abstraire. Cela explique certaines réactions de bouderie, des attitudes de repli, et les difficultés de communication.

c) La communication

Ce besoin de contact avec les parents et, en même temps, cette impossibilité d’en être trop proche entraînent ces discussions sans fin, ces dialogues polémiques propre à l’adolescence. Un sentiment alors domine : « on ne se comprend pas ! ». La communication semble aboutir constamment à un échec.
Ce qui compte le plus est peut-être que cette communication ait le mérite d’exister et que, si elle ressemble à un échec, elle est peut-être justement réussie ! Car les parents ne doivent pas s’attendre à trouver facilement un terrain d’entente avec un jeune en mutation qui, pour exister, a besoin de s’opposer. L’adolescent est comme le lierre : pour grandir, il a besoin d’un mur solide… avec quelques failles. Autrement dit, des parents avec leur défaut, mais qui surtout tiennent la route.
Donald W. Winnicott, pédiatre et psychanalyste britannique, disait des parents quant à leur rôle face aux adolescents : « Le meilleur service que des parents peuvent rendre à un adolescent, c’est de survivre » !
Il s’agira donc pour les parents de faire le deuil d’une communication « idéale ». Et pour ce faire, ils devront éviter certains extrêmes : chercher le copinage / se montrer autoritariste, être laxiste / être rigide, chercher coûte que coûte la discussion / la fuir, etc.

d) Crise familiale ?


Si l’adolescence est une crise à dépasser pour le jeune, elle le devient parfois pour toute la famille. La crise d’adolescence se transforme parfois en crise familiale, quand elle vient faire écho à d’autres difficultés. Car les parents traversent aussi des épreuves avec plus ou moins de difficulté. Voir son enfant grandir réinterroge sur sa place et son identité de parent, d’autant plus que la crise d’adolescence surgit au moment où les parents traversent ce qu’on appelle la « crise du milieu de la vie » (ou « crise de la quarantaine »).
Certains auteurs en finissent même par se demander si la crise d’adolescence ne se ferait pas le principal écho de la crise parentale !

e) Evolution de la socialisation lors de la période d’adolescence

On distinguera 3 phases.
• Phase d'opposition : chez la fille, elle survient entre 12 et 13 ans et chez le garçon entre 12 et 15 ans. Elle commence par un effondrement total de tout l'acquis moral et social de la période de latence. C'est un mouvement régressif au cours duquel l'adolescent est imprévisible, avec refus de tout ordre établi, vols, provocations... Il y a à la fois l'incapacité à domestiquer les désirs, et recherche du plaisir dans la transgression de l'interdit. On note aussi un mépris de tout ce qui représente l'ordre. Ceci a pour but une certaine prise de conscience de soi. Période du "Je n'veux pas!".

• Phase d'affirmation du Moi : chez la fille entre 13 et 16 ans, et chez le garçon entre 15 et 17 ans. C'est une période de revendication, de "Je veux!", avec demande d'indépendance, de liberté. C'est l'époque du conflit des générations. Il y a élaboration de systèmes nouveaux et meilleurs pour la société. Période de l'adolescence où on discute beaucoup. Mégalomanie, affabulation, idéalisation. Générosité et égoïsme.

• Phase d'insertion : chez la fille entre 16 et 18 ans, et chez le garçon entre 18 et 20 ans. L'adolescent s'identifie à l'adulte de façon stable, avec moins d'idéalisation. Il réalise son indépendance affective, et construit son indépendance économique. Il accepte réellement et sans ambivalence de se passer de ses parents. Cette phase d'insertion est facilitée avec l'accès au travail et la relation de couple, mais freinée quand la précarité ou le chômage s'installent. Il faut savoir que de plus en plus d'adolescents se retrouvent désormais à la rue, sans domicile fixe et sans travail régulier: c'est un phénomène relativement nouveau, et qui prend de l'ampleur en ce début du 21ème siècle.


L’adolescence n’a pas de statut défini, mais elle est un effet du monde moderne. Le concept de « soi » est remis en question à cause des transformations sexuelles de la puberté et des nouvelles capacités intellectuelles et physiques qui caractérisent l’adolescence. L’individu en phase de transition enfance/adolescence renonce à son enfance. C’est donc une période de conflits et de tensions où l’adolescent cherche à se faire une place dans la société.
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